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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 06:28

Prologue vu à part.

I,1• Étant entendu qu la division en acte et scènes n’existait pas à l’époque.

 

a)deux valets des Cap’ prouvent que la haine entre les familles est vivace et touche tout le monde jusqu’aux serviteurs. Ce que confirme la venue des laquais des Montaigus qui se battent avec eux, surtout quand les partisans des Cap’ voient venir comme renfort, le sauvage, le méprisant Tybalt qui n’aspire qu’au meurtre et ne parle que de haine. Côté Mont’, Benvolio le bien nommé a tenté de séparer les combattants mais Ty le provoque trop.

 

b) deux laquais puis deux autres laquais, des parents des deux familles, l’effet fait "boule de neige" : la violence au coeur de la ville irrite les citoyens /bourgeois de Vérone qui veulent la fin de ce conflit chronique : rien n’y fait encore et les pères et mères des familles rivales viennent à la rescousse, les femmes tentant de freiner leur maris passablement ridicules. Il faut l’intervention du Prince pour faire cesser cette rixe. Il incarne la loi et promet la sanction (mortelle) en cas de récidive.

 

c) dialogue entre parents Montaigu et Benvolio (le neveu) qui résume ce qu’on vient de voir : la mère constate que quelqu’un manque, Roméo qui semble absent, en dehors de tout. Nous allons avoir un premier regard extérieur, une première caractérisation : R est mélancolique, insomniaque, il n’aime que la nuit, fuit tout le monde. Le mystère tient à la cause de cette maladie dont on veut le guérir (v151) : Benv va tenter d’en savoir plus.

 

d) première apparition de R, le R d’avant Ju : il va mêler des phrases évoquant le temps, les heures et la tristesse (sadness) avec des observations contradictoires sur ce qui vient de se passer ( il demande ce qui a eu lieu mais le sait ; il demande à dîner à 9 heures du matin).

 

-le bon Benv va droit à l’essentiel de façon pragmatique :

 

* il veut connaître la cause de la tristesse. L’amour : une femme non encore nommée, indifférente à tout et qui veut rester chaste.

* Benv propose sa solution pour ne pas sombrer dans l’amour idéalisé et maladif : regarder ailleurs, d’autres belles. Impossible, c’est à chaque fois se souvenir de l’incomparable. Fin de la scène : l’élève R affirme que la leçon de sagesse de son “maître” Benv ne le servira en rien et jamais.


 I,2•

    3 moments: des Cap' à Roméo (Benv) par l’intermédiaire d’une lettre invitation  portée par un valet illétré.

        a) le long terme en principe et l’immédiat :

-Capulet qui paraît las de cette interminable querelle répond à une nouvelle requête de Pâris qui veut épouser Juliette. Pas question avant deux ans, J n’ayant que presque 14 ans. Voilà pour le long terme. [indice que nous comprendrons très bientôt : Cap’ père ne connaît pas vraiment la Juliet que nous allons  découvrir dans la scène suivante.]

-dans l’immédiat annonce de la fête du soir (dimanche), fête traditionnelle des Cap: Pâris est invité, il y aura beaucoup de beautés; Capulet conseille à Pâris (comme Ben à R) de les regarder et de les comparer à J.

        Cap ordonne à son valet (Pierre) d’inviter dans Vérone les personnes dont le nom figure sur une liste. Malheureusement, le serviteur ne sait pas lire (élément comique qui n’est pas seulement drôle dans la logique de la pièce : ce “hasard” aura un grand rôle dans le cours de la tragédie). Il va demander l’aide de Benv et R, représentants du “camp” adverse.

        b) R et Benv poursuivaient la conversation précédente de I1. Benv propose toujours (avec variations) sa cure d’amour : un autre amour, une autre flamme, une autre douleur peuvent remplacer ce qu’on croit éternel. Roméo répond avec une solution médicinale qui rabaisse le niveau des exemple de Benv (le plaintain soigne les os brisés, et il le propose pour les coeurs brisés (broken heart/broken shin ): ce dernier le traite de fou. Ce qu’admet Roméo qui se dit lié, enfermé (shut up in prison), privé de tout et torturé. En réalité R parle de cette façon pour suggérer à son ami qu’il ne peut être compris. En même temps il y a dans cet amour fou, de la pose, de l’emphase qui passe par de grands mots et des fantasmes de tortures. Nous prolongeons notre connaissance du  "premier" Romeo, qu'il faut comprendre pour en saisir la métamorphose en fin d'acte.

    Roméo aperçoit le serviteur analphabète et le salue (rupture intéressante :R passe de l’évocation la plus pénible à la formule de politesse destinée à un inconnu inférieur socialement). Pierre le serviteur demande à R s’il sait lire : sa réponse est un trait d’esprit (le fameux wit) (mine own fortune in my misery [ il y a ici un jeu de WS avec son personnage  qui prétend savoir lire dans son destin alors que c’est cette lettre qui écrit partiellement ce qui va se décider très vite] que le serviteur comprend vite et auquel il réplique spirituellement. R jouant encore avec les mots, P veut partir : R le retient.

    R lit l’invitation pompeusement rédigée : R comprend peu à peu qu’il s’agit d’une fête chez les Capulet.

    Notez que parmi les hôtes nous trouvons Tybalt mais surtout Mercutio qui est donc apparenté aux Cap’ et surtout Rosalyn, l’idéal de R.(sa Délia).

        c) Benv saisit l’occasion pour "soigner" R qui n’a qu’à aller à la fête annuelle et voir Rosalyn : la guérison de son ami est prévisible. Il pourra comparer: son swan (cygne) ne lui semblera plus qu’un crow(corbeau). Protestation de R : Roasalyn est parfaite, sans équivalent depuis la naissance du monde.

    Image essentielle : le pélerin  veut bien souffrir du feu agressant ses yeux s’il s’est trompé, si jamais il change de “maîtresse”. Il a donc une dévotion amoureuse pour Rosalyn et changer d’amour serait comme une hérésie qu’on devrait punir par le feu né des larmes (mutation des contraires).

        R ira au bal : pour confirmer la supériorité de Rosalyn.

    Au plan dramatique on n’a qu’une amorce discrète de l’éclat de la rencontre. On observe que tout "naît" d’une lettre d’invitation lue par R.

    Jusque là les femmes étaient absentes et évoquées : nous avons alors une scène où elles apparaissent de façon centrale. APPARITION DE J.

I,3• beaucoup plus tard en ce dimanche. Scène d’intérieur. Trois femmes : la mère, la nourrice, la fille. On se souviendra de cette scène en IV.5.

    On attend J qui vient enfin. Lady Cap’ veut parler mariage à sa fille. Son âge prochain l’y autorise.
    Âge qu’on va calculer facilement grâce à une longue tirade de la nourrice qui est une précieuse informatrice dans cet acte.
    Lady Cap’s, à l’inverse de son mari, presse J d’épouser R. Elle pense que d’autres jeunes filles ont été mariées plus jeunes, et qu’elle - même avait enfanté Ju avant 14 ans.
    Lady  C' et la Nourrice font l’éloge de J. qui ne dit mot.Lady C' fait aussi un portrait de Pâris fondé sur une longue métaphore filée: il est un beau livre d’amour auquel il ne manque qu'une couverture ..En outre, au plan économique, J. n'y perdra rien, au contraire.

    La nourrice pense tout de suite à cet intérêt mêlé à l'"amour" (sans oublier l'enfantement).


    J ne paraît pas enthousiaste, il s’en faut. Elle reprend habilement certains mots de sa mère. Elle n'encouragera pas le conte par des oeillades.Le fil de la flèche amoureuse (Cupidon) prépare le coup de foudre de la scène I,5.


    Scène interrompue par un serviteur : la fête a commencé. Scène qui s’achève sur une pression “amicale “ des deux femmes âgées. Silence de J.

       NB: Roméo tantôt solitaire, tantôt loquace, sentencieux ; J silencieuse, retenue, réservée. J qui, enfant, avait dit innocemment OUI à une plaisanterie graveleuse de la nourrice et de son compagnon et semble dire ici  non implictement.

  Changement de lieu et de camp : la rue avec  des M'.

I-4• Extérieur nuit. À la porte des C'. 8 ou 9 personnes. Scène de groupe. Les proches de R : pour la première fois Mercutio, le seul invité (parent du Prince).Mercutio, nom remontant à Mercure et au mercure: vif, vif-argent imprévisible et au  messager

    Des masques veulent s’inviter à la fête. Motif majeur de la pièce (Mercutio va y revenir très vite).Tradition sous les Tudor : on venait sans prévenir mais on était accueilli.
    R veut se contenter de porter la chandelle, autrement dit se tenir à l’écart pendant que les autres s’amuseront. Mélancolique, jouant aussi à être mélancolique, il se dit lourd, incapable de mouvement, de danse: on a un jeu de mots : eux les frivoles ont "nimbles soles" tandis que lui a “a soul of lead”. Au contraire Merc lui vante l’air, la légèreté et va l'accuser de se laisser tomber dans la fange de l'amour.

    On découvre en Mer un être apparemment bien vivant,très dynamique et actif, détestant perdre son temps, vif à la réplique (la joute verbale avec R semble une passion et un rite) et qui critique  avec plus d’autorité cynique que le trop doux Benv. Il donne une longue tirade sur la reine Mab l’incube, apportant à tous les vivants de grandes illusions et poussant au sordide.

      Nous étudierons cette tirade particulèrement importante.

    Retenons de Merc qu’il avance vite une réflexion sur le masque et de visage qui est en soi masque. Il semble être l'homme qui ne croit pas en la pureté, voit illusion partout et se plaît à rabaisser tout (au niveau sexuel) en prônant un hédonisme de façade peut-être.

  Après l’évocation de Mab, Roméo a une prémonition étrange : astre, course funeste, il voit sa mort (cf cours de Laroque sur le net) venir très vite ; il va quand même au bal.

I,5:scène qui clôt l’acte : scène où tout bascule dans un lieu où sont réunis les deux camps ennemis. Fin d’un certain Romeo, commencement de l’intrigue et préparation du noeud de la pièce

    Intérieur, salle de réception, préparatifs puis fête.

    a) comme à la scène I,1 tout commence avec des serviteurs qui sont pressés de préparer le repas. Jeux de mots avec des noms communs devenus propres.

    b) d’après une  didascalie venant du quarto I (?), pendant que les serviteurs s’affairent, tous les Caps arrivent par une porte et les masques par l’autre : rencontre des Cap et accueil. Bienvenue souhaitée par Cap qui dans un langage peu relevé souligne son âge et invite à la danse. Il donne des ordres pour faciliter la danse et s’entretient avec son cousin : ils évoquent le temps lointain où ils mettaient eux aussi des masques. Sur fond de querelle inepte, soudain R demande à savoir qui est la dame qu’il vient de voir au bras d’un cavalier. Il est le premier Mont masqué à parler...

    Coup de foudre. Un dizain exprime l’émotion de R. Un distique final dit l’oubli de tout ce qu’il a dit et fait à propos de Rosalyn :d’emblée la jeune lady paraît lumineuse, une étoile, un  joyau ,un bijou brillant à l’oreille d'une Éthiopienne. Feu, foudre. Femme qu’il voit déjà aussi interdite. R se sent d’avance grossier devant elle. Idolâtrie supérieure à la précédente. Vocabulaire pétrarquisant et religieux.Rosalyn est oubliée à jamais.
   
    Tybalt a reconnu la voix d’un Montaigu: il veut ferrailler tout de suite. Cap lui dit qu’il s’agit de Romeo. Cap lui demande de se calmer. R a bonne réputation et il n’est pas question de troubler la fête (indice tragique : un Cap reconnaît le mérite d’un ennemi, ce qui rendra d’autant plus dérisoire la suite).

     Querelle violente entre Tyb et Cap : en réalité, bataille pour le pouvoir: qui est le maître? Menace de Cap. qui réclame de la lumière (!!!) et veut faire taire Tyb. qui part furieux et sûr que sa patience augmentera sa rage. Indice évident pour la suite : on le reverra et sa haine pourra s’exprimer.

 
    C’est à ce moment que W place le grand duo (public), le premier entre R & J: sommet de l’acte, dans le sillage du coup de foudre de R (voir notre étude).

    Rupture dans le  lyrisme de la pièce : par la nourrice qui apprend à R que J est une Cap. Sa vie devient dette de son ennemi.

    La soirée s’achève : tout le monde sort.

    Nous avons la même révélation pour J: elle cherche à savoir qui est le jeune homme qu’elle a embrassé mais, habile, elle le demande après interrogé à propos de bien d’autres. Elle craint un homme marié. Pire. Un Mont. Elle a alors un quatrain fondamental  à savoir par cœur(?)

        My only love sprung from my only hate!   
        Too early seen unknown, and known too late!   
        Prodigious birth of love it is to me,   
        That I must love a loathed enemy.

    FIN DE L'ACTE I



           ACTE II : le NOEUD qui prépare la crise
   
DANS CERTAINES ÉDITIONS IL Y A SIX SCÈNES AU LIEU DE CINQ: on sépare alors la 1 en deux. Peu importe.


PROLOGUE (vu à part)

    Acte tout a fait dans le prolongement temporel et spatial du la fin du I. La fête s'est achevée.

    II-1/a Roméo se cache dans le verger des Cap’: sorti de chez C, il demande à revenir où est son amour et retourne donc sur ses pas. Son corps, sa glaise, son corps d’argile (dull earth), son microcosme ont trouvé leur axe. Il disparaît. Dans le jardin des ennemis, les C.

 De là, il peut entendre ses amis Mer et Benv qui parlent de lui et de son amour pour Rosalyn. Mer et Benv qui sont évidemment en retard sur la révélation: ils en restent à la passion pour Rosalyn.

 
    Mercutio, toujours
persifleur, joue (il y a du jeu chez Mer mais un jeu presque tragique) un simulacre d’invocation pour faire apparaître R : il se présente un peu plus encore comme  cynique, railleur (il parle du corps de Rosalyn, ce que R ne voit, ne voyait évidemment pas exactement en ces termes!), salace en multipliant les jeux de mots à dimension sexuelle.

    II-1/b: antithèse absolue : le balcon. ÉTUDE À PART ÉVIDEMMENT.

-scène qui au plan de l’intrigue accélère nettement l’action : il s’agit de décider au plus vite du mariage.

    II-2: scène au  lever du jour: donc le lundi matin.

    Espace religieux avec un personnage inconnu jusqu'alors.

  

   Frère Laurent dans sa cellule méditant sur la Terre, la nature, les plantes pouvant être, comme tout être, unique dans l’univers  vénéneux et curatif. Il voit la dualité des êtres en tout et affirme que tout ce qui se détourne de son but sombre dans le mal.Mais en même temps il croit évidemment au rachat. Il élargit son propos à l’homme en qui se battent la RÉVOLTE ET LE GRÂCE.

     Entre Roméo.

Laurent se demande s’il a vraiment dormi : il est inquiet. R parle de douceur mais pas à cause de Rosalyn.
En réalité il veut être marié dès aujourd’hui.

IMPORTANCE  décisive DANS L’INTRIGUE.

Laurent s'étonne du soudain changement de son visiteur. R se défend. Le frère accepte de l’aider pour abolir la haine entre les familles.





    II-3: longue scène apparemment comique : en plusieurs étapes mais deux grandes parties (A/railleries, passe d’armes, moquerie contre la nourrice ; B/ dialogue seul à seul pour fixer un rdv)


    Benv et Mercutio déjà vus en II-1 cherchent R  ; eux en restent à R amoureux de Rosalyn ; R arrive et c'est une nouvelle passe d'armes rhétoriques et égrillardes entre Mer et lui; Mercutio maltraite la nurse et tous laissent R avec elle et son serviteur :

   * en terme d’intrigue :

-1) importance de la lettre de Tybalt (L'ÉCRIT, les lettres jouent un grand rôle dans la dramaturgie). Ses amis se demandent s’il est HOMME  à se battre contre TY.79.

-2) les choses s’accélèrent après les plaisanteries multiples très profondes malgré leur semblant. La N apprend les horaires de R pour le mariage (88) et elle apprend aussi qu'il faut préparer une échelle de corde.
Une ultime méditation sur le prénom Roméo.

   II-4:
la scène comique du délai.
    Midi.
    J attend avec impatience le retour de la N: quelle est la réponse de R? J médite sur l'opposition jeune et vieux.

  la N enfin revenue fait tout pour retarder l’annonce du rdv pour agacer, jouer avec J (elle
se plaint de mille maux).

    J apprend enfin qu'elle doit aller chez le frère pour le mariage secret et que la N préparera une échelle de corde pour la nuit.

  II-5 :

    -scène qui clôt l'acte : R accepterait même la mort après l'instant qui va venir.FL prêche la sagesse. J médite l'accroissement de son amour

    -le noeud du mariage va être scellé hors-scène: le mariage comme solution, alors qu’ils sont dans la transgression des ordres sociaux.


  FIN DE L'ACTE II, acte du nœud tragique .

Précisons : le noeud est ce qui va mettre en place les éléments de la crise qui appartient au III.

Nous passons de la fin de nuit (du dimanche au lundi ) à l'aube avec FL puis vers 9 heures du matin pour la scène avec Mercutio et la nourrice pour passer vers midi avec Juliette qui voit enfin revenir  son envoyée pour appredre que le maraiage aura lieu l'après-midi.

Pour l'espace il y a aussi des éléments nouveaux :
                                 -R a prolongé sa visite chez les Cap, non sans prendre de risque.
                               -un espace nouveau apparaît: la cellule de FL où se rejoignent un Mont et une Cap en fin d'acte (j sortant de chez elle pour la première fois de la pièce). Lieu consacré à la religion où il est beaucoup question de nature. Et de nature de l'homme.Un lieu où s'unissent Cap et Mont....


                          -une rue voit une scène de provocations de Mercutio et d'"ambassade de la nourrice.
                              .

En terme d'action quelques éléments se préparent en secret:les fils vont se nouer.Intrication lente

                   -
dans l'intrigue "politique", de façon souterraine, à peine sensible progresse la provocation de Tyb: il a écrit (nouvelle lettre) et il va falloir répondre à ce défi 79;Mer ironise beaucoup sur ce sujet.


                -l'intrigue amoureuse (forcément inséparable de l'intrigue interclanique) avance à grands pas : le "balcon" débouche sur une décision voulue par Ju: il faut se marier au plus vite et en effet ils seront mari et femme dans l'après-midi de ce même jour. Frère Laurent semble devoir jouer un grand rôle : de conseiller mais aussi dans l'action proprement dite.

                            -faisant lien encore très peu apparent la question de Paris :

Le paradoxe est le suivant : le mariage va accorder deux êtres de famille ennemies : i
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